mercredi 27 janvier 2016

Homélie de Mgr Michel SANTIER - 12 déc 2015 -

Textes liturgiques : Gen 3, 9-15.20 ; Ps 97(98) ; Eph 1, 3-6.11-12 ; Lc 1, 26-38

Depuis le Jubilé de l’an 2000, la tradition du pèlerinage de Notre-Dame des Miracles a pris un essor nouveau. Nous fêtons les 15 années de ce nouveau souffle lors du début du Jubilé de la Miséricorde et nous contemplons à travers Notre-Dame des Miracles Marie, Mère de la Miséricorde envers les enfants et jeunes de tous les scoutismes, des paroisses, des aumôneries, Mère de Miséricorde de toutes les familles, des malades, des personnes seules, âgées, ayant un handicap.
La Parole de Dieu que nous venons d’entendre situe Marie dans le dessein, le plan d’amour de Dieu sur l’humanité.
Dans le livre de la Genèse, interprété à la lumière de Jésus-Christ le nouvel Adam, Marie apparait comme la nouvelle Eve.
Autant Eve est demeurée inactive à la Parole de Dieu et a pris le chemin de la désobéissance, ce que la Bible appelle le péché, autant Marie s’est rendue attentive à la Parole de Dieu, et est entrée dans le chemin de l’obéissance, à travers son oui, son Fiat à la volonté de Dieu.
Nous avons entendu « Je suis la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa Parole. »
Dans ce mystère de l’Immaculée Conception, la posture de Marie est à l’inverse celle d’Eve, et de l’humanité.
En chaque homme et femme, s’il n’est pas touché par la grâce, se trouve un désir de toute puissance, une aspiration à vivre sans limite, quand ce désir ne s’affronte pas à une parole structurante, à la Torah ou à la loi divine, elle se transforme en violence aveugle.
Marie a renversé ce mouvement inéluctable par l’obéissance à la Parole de Dieu et a pris le chemin du service et de l’humilité.
Elle s’est laissée, à la suite de son OUI, transformer par la grâce, la grâce dans sa plénitude, celle qui lui est venue de la naissance de Jésus en sa chair, et celle de la grâce par anticipation de la mort et de la résurrection de son fils.
Marie nous enseigne ainsi que la liberté n’est pas de se laisser conduire par ce désir de puissance, de « faire tout ce qu’il me plaît », mais par ce qui correspond à l’appel intérieur qui vient du plus profond de nous-mêmes.
Comme Marie, nous avons été crées à l’image de la ressemblance de Dieu.
Comme le dit l’Apôtre Paul dans la lettre aux Ephésiens, Marie inclut dans le dessein d’Amour, de Miséricorde, la bénédiction de Dieu sur l’humanité :
« Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans les cieux Il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus-Christ. En Lui, Il nous a choisis avant la création du monde. ».
Nous-mêmes, membres du corps du Christ depuis notre baptême, nous sommes emportés dans cette bénédiction, cet élan d’amour et de miséricorde de Dieu pour l’humanité.
Qu’est-ce que la Miséricorde ?
Ce mot est la réunion de deux mots latins : misere, cordis, un cœur qui compatit aux souffrances.
Miséricorde est le nom même de Dieu qui n’est indifférent à aucune souffrance, et Jésus est le visage de la Miséricorde qu’est le Père.
Le symbole de la porte jubilaire signifie que les portes de la Miséricorde, de la bonté et de la tendresse de Dieu sont toujours ouvertes. Jésus dans l’Evangile a posé des actes et des gestes de Miséricorde : il a accueilli et guéri les malades ; il est allé à la rencontre des pauvres et des pécheurs ; il a béni les enfants et les jeunes ; il a révélé à la Samaritaine sa vocation de femme et de disciple.
En franchissant la Porte de la Miséricorde,
en marchant dans la foi avec Marie, Notre-Dame des Miracles,
en portant des flambeaux (des bannières ?),
en participant à l’Eucharistie, aujourd’hui, nous n’en sortons pas indemnes, nous sommes touchés, guéris, transformés par la Miséricorde, la tendresse de Dieu.
Le signe que nous sommes touchés par cette miséricorde sera que nous posions tout au long de l’année jubilaire des actes concrets de bonté vis-à-vis de ceux qui souffrent de la maladie, d’un handicap, de solitude, de l’épreuve du chômage, de séparations dans les familles. Le Pape a voulu ce jubilé de la Miséricorde parce qu’il a constaté que notre société vivait dans l’indifférence, il a parlé de la mondialisation de l’indifférence.
La Miséricorde du Seigneur peut venir briser ce cercle enfermant de l’indifférence, de la peur et du repli sur soi, et nous ouvrir à la compassion envers tous ceux qui nous entourent et qui vivent ou s’enferment dans la solitude.
Dans cette année, avec Marie, elle qui a su débusquer la solitude et la pauvreté de Sainte Bernadette et lui faire confiance, lui donner une mission, je vous invite dans les paroisses et les mouvements scouts, dans les aumôneries, à repérer les personnes qui vivent dans la solitude, à aller les visiter, à aller à leur rencontre, pour qu’à travers des gestes de bonté et de miséricorde, elles puissent retrouver confiance en elles-mêmes et trouver leur place dans la société et dans l’Eglise.
Si vous vivez cette invitation de Marie et celle du Pape et de votre évêque, vous ferez l’expérience de la vraie Joie, vous serez des flambeaux de lumière dans un monde plongé dans la peur et la nuit.
+ Mgr Michel Santier

Évêque de Créteil

dimanche 17 janvier 2016

Les photos vont arriver!

Voici juste de quoi vous tenir en haleine. Le processus pour mettre les photos sur le blog est très long, un peu de patience et vous en verrez plus.

 Ce samedi 12 décembre,
      tous les pèlerins l'attendent.

Les scouts de tous les horizons lui font une haie d'honneur!
et les pèlerins sont bénis par Mgr Santier.





ELLE ARRIVE!







Tous se pressent derrière elle.

Marie, Mère de Miséricorde